Éparpillés un peu partout dans le monde, les zombies sont les plus nombreux des revenants. À eux seuls, ils représentent pas moins de 81% de la population des morts-vivants. Ils se reproduisent en infectant des organismes, tentant ainsi de faire baisser le quota d'êtres vivants au profit des morts. Depuis deux-cent ans, ils se sont si vite multipliés qu'il est devenu improbable de ne pas en croiser si l'on sort d'une ville safe.
Le zombie est lent, idiot, et ne peut compter que sur l'effet de surprise pour attraper une proie. Ses muscles sont extrêmement mous et la plupart sont sérieusement handicapés par leur état de décomposition. Il est facile de repousser un zombie. Il faut savoir également que chaque parcelle du corps d'un zombie est un organisme capable de s'animer indépendamment. Coupez lui la tête ou une main, et vous verrez ces membres ainsi que le reste de son corps continuer à bouger comme si de rien n'était. Le zombie ressent la douleur mais vu son état, il est difficile de lui faire plus mal encore.
Physiquement, le zombie se reconnaît par sa difficulté à gémir, à marcher ou courir, et à se tenir presque droit. Imbécile comme jamais, il ne voit pas les pièges et est plutôt long à réagir. Ainsi, le zombie est devenue le sujet principal de moquerie mais aussi la victime des humains qui se font un plaisir de les exterminer, les malmener voire même les domestiquer, cf le guide de soumission du zombie, volume 1.

Représentant 10% de la population des morts-vivants, la goule est parfois difficile à reconnaître du zombie. Elle en possède d'ailleurs des caractéristiques assez semblables si ce n'est que son corps n'est plus en décomposition. La goule a la capacité de régénérer lentement sa chair et ses muscles afin de retrouver la force qu'elle avait avant de mourir.
De plus, la goule est dotée d'une intelligence certes moindre que celle de l'humain à cause des bouts de cerveaux manquant, mais bien plus brillante que celle des zombies. Les goules ont tendance à se réunir entre eux et à attaquer en groupe. Certains tentent parfois de s'immiscer dans une ville parmi les humains pour s'en rapprocher.
La capacité de régénération d'une goule peut lui donner un visage sain mais il est difficile pour elle de maintenir l'apparence qu'elle avait avant sa mort longtemps. La peau d'une goule est fragile et se déchire à la moindre plaie. La goule ne saigne pas, le peu de sang qu'elle possède dans son organisme a déjà coagulé.

Le fantôme est une spécialité écossaise. Il est très rare d'en trouver, et ils résident principalement dans des villes contenant au moins un château. Chaque fantôme a sa rumeur, son mythe qui raconte quel individu il fut et ce qui le rattache aux lieux où il erre. Les âmes errantes sont des fantômes généralement timides mais gentils qui se promènent et qui aiment observer les humains.
Certaines âmes errantes peuvent devenir solide ou translucide, quoiqu'il en soit ils arborent toujours l'apparence de la personne qu'ils étaient à leur apogée, de leur vivant. Les âmes errantes sont très appréciées des amateurs de fantastique qui rêvent de fraterniser avec les créatures de l'au-delà. Dans la plupart des villes écossaises, les humains n'essayent plus de les chasser.  

Le 2e type de fantôme est hélas plus courant que l'âme errante. Les esprits frappeurs sont sadiques, cruels, et aiment jouer avec la peur des gens. Ils s'attaquent à tout ce qui bouge, que ce soit humain, animal ou mort-vivant. Les esprits frappeurs ne peuvent tuer directement car ils ne touchent jamais qui que ce soit. Néanmoins, ils s'arrangent toujours pour que leur proie se suicide ou soit victime d'un accident mortel. Contrairement aux âmes errantes, les esprits frappeurs n'ont pas d'attache et peuvent voyager où bon leur semble sans avoir besoin de revenir à leurs origines.
Physiquement, ils se différencient des âmes errantes dans leur façon d'apparaître. Ils aiment surprendre, et arbore des visages déformés, jouant avec la phosphorescence pour effrayer.
D'après les rumeurs, les esprits frappeurs étaient destinés de leur vivant à devenir un fantôme, mais ils auraient eu une personnalité si mauvaise, qu'ils le restèrent aussi dans la mort.   

Le vampirisme causé par la « rage monstre » est très différent de celui des légendes. Le premier cas recensé fut au Brésil en 2033, c’est une jeune fille infectée de 8 ans et atteinte de Xeroderma pigmentosum, la maladie des enfants de la lune, qui développa la mythique infection après son décès. Le cocktail du Xeroderma pigmentosum et de la rage ont permis une étrange mutation de la maladie, dont les symptômes sont les suivants : une régénération rapide des tissus, une réparation et une amélioration des séquences ADN endommagées lors de la mitose, des sens surdéveloppés, la suppression quasi totale des signes du vieillissement – qui permettrait, en théorie, d’atteindre une sorte d’immortalité – et une sensibilité excessive de la peau au soleil, en particulier aux ultraviolets.

Les sujets infectés par le vampirisme ne deviennent pas tous des vampires à leurs morts, 96% des contaminés reviennent sous les traits de simples zombies suivant le temps de gestation de la maladie. En effet, plus longtemps le vampirisme se développe chez un hôte vivant, plus cet hôte a de chances de devenir un vampire à sa mort. Des études ont démontré qu’il faut un minimum de 20 mois de gestation pour prétendre à l’immortalité. De plus, la forte mortalité suite à une contamination réduisant  davantage les probabilités d’une gestation à long terme, les vampires sont certainement les revenants les plus rares observés à ce jour, bien que leur nombre soit en constante augmentation grâce à leurs chairs magnifiquement conservées qui les font passer pour de simples humains et leur mystérieuse longévité.

Oubliez les pieux, les crucifix et autres objets consacrés, ils n’ont aucun effet sur les vampires. Les armes efficaces contre ce type de revenants sont le démembrement, la décapitation, l’incinération et une exposition prolongée à la lumière du jour. Contrairement aux zombies, une partie du corps d’un vampire séparée de sa connexion avec le cerveau entraîne irrémédiablement la mort de cette dernière.

Le vampire est assez proche de la goule dans son alimentation, il a besoin de viande fraîche pour maintenir son organisme en bon état de marche. Bien que les légendes les plus en vogue de l’avant contamination dépeignent ce revenant comme un cadavre ambulant dépourvu du souffle vital, il n’en est rien dans la réalité. Devenir vampire est une renaissance, un retour à la vie avec certains changements. Ses fonctions vitales sont très proches sinon identiques à celles d’un être humain jouissant toujours de la vie, mais il n’est plus omnivore, c’est un prédateur carnivore vicieux et très intelligent. Certains spécimens aiment à reproduire les clichés du vampire hématophage, le sang suffisant à les garder éternellement jeune et en bonne santé, si l’on peut dire… car ils restent des revenants infectés. D’ailleurs faire la sangsue a ses avantages, le bétail humain peut être gardé en vie et servir de sac de sang jusqu’à la fin de son existence. Peu de victimes, peu de suspicion, moins de foules armées de fourches et de torches qui déboulent dans votre salon et vous obligent à fuir le confort de votre foyer.

Quant aux chasseurs mal avisés qui voudraient casser du vampire, ne vous improvisez pas dentiste, à examiner chaque dentition à la recherche de canines rétractables. Les clichés ont la vie dure en ces temps troublés et les vampires ne font pas exception ; ils n’ont pas les grandes dents de leurs cousins des contes, leurs cœurs battent et ils respirent. C’est peut-être ce qui rend ces revenants en chair particulièrement dangereux car ils sont presque indétectables. Du reste, ils sont très peu contagieux, il est fort possible de côtoyer un vampire toute sa vie, de lui faire la bise, respirer son parfum, lui serrer la main et ne jamais contracter le vampirisme. Par contre, les échanges de fluides corporels, tels que le sang ou la salive – entre autre – sont à éviter si vous ne voulez pas mourir dans d’atroces souffrances et risquer de revenir sous une forme ou une autre…